construction d’un refuge de montagne
en pierre
site : Bagnère de Luchon (31)
altitude : 2 250 m
maîtrise d’ouvrage : Club Alpin Français
maîtrise d’oeuvre : Benoit Laroche, actm, arobat, technisphère
surface : 274 m²
1 400 000 € ht
concours septembre 2019 - sans suite
en pierre
site : Bagnère de Luchon (31)
altitude : 2 250 m
maîtrise d’ouvrage : Club Alpin Français
maîtrise d’oeuvre : Benoit Laroche, actm, arobat, technisphère
surface : 274 m²
1 400 000 € ht
concours septembre 2019 - sans suite
REFUGE DE VENASQUE
C’est en rentrant du Pic d’Aneto, de l’autre côté de la frontière, que je me suis arrêté pour la première fois au refuge de Vénasque. Nous étions arrivés au sommet, trempés après une nuit d’orage infernale. A chaque coup de tonnerre, nous entendions vibrer les abeilles. De retour dans la vallée, nous étions encore sonnés quand nous nous sommes arrêtés au lac pour nous reposer.
Nous avons travaillé à partir de ce souvenir. Le besoin absolu de trouver un endroit calme après l’effroi. Pouvoir se poser face au lac et oublier la torpeur de l’ascension. Dormir à l’abri, oublier les montagnes si belles mais si terribles autour, savoir que nous les retrouverions dès que nous franchirions les pas de la porte, en attendant pouvoir fermer les yeux, tranquille.
Le refuge est en pierre. Il fait partie du site. Il est construit sur un épaulement rocheux, sur la ligne du col, à cheval entre les deux vallons. Au col, le vent balaye la neige et repousse le névé qui se forme en dessous. Les façades de pierre réverbèrent la chaleur. La neige fond plus vite à leur pied.
L’emplacement a été choisi à cause des conditions physiques. C’est l’endroit où la neige reste le moins longtemps. Le refuge est accessible depuis le chemin sans avoir à traverser d’obstacle. Installé sur une cassure du terrain, il est organisé sur deux niveaux. On entre dans le refuge d’hiver par le haut. Les chambres du refuge d’été sont en bas, face à la vue.
Le bâtiment est robuste. Il doit pouvoir passer plusieurs mois sans personne pour l’entretenir. La question du chantier est un sujet épineux. Les seuls matériaux disponibles sur place sont la pierre et l’eau. Nous proposons de les utiliser pour limiter l’héliportage. La cabane d’origine est construite de cette manière. Elle est faite d’un béton pauvre qui laisse ressortir les granulats. Lorsque l’on cligne des yeux, elle disparait dans le paysage. Nous proposons de réaliser le nouveau refuge de la même manière. L’intérieur est doublé en bois. Le mobilier est intégré aux parois. Le chantier se déroulera sur deux étés. Le premier été, une équipe de maçons montera pour terrasser et construire les murs. Le deuxième été, une équipe de charpentiers réalisera la toiture et aménagera l’intérieur.
C’est en rentrant du Pic d’Aneto, de l’autre côté de la frontière, que je me suis arrêté pour la première fois au refuge de Vénasque. Nous étions arrivés au sommet, trempés après une nuit d’orage infernale. A chaque coup de tonnerre, nous entendions vibrer les abeilles. De retour dans la vallée, nous étions encore sonnés quand nous nous sommes arrêtés au lac pour nous reposer.
Nous avons travaillé à partir de ce souvenir. Le besoin absolu de trouver un endroit calme après l’effroi. Pouvoir se poser face au lac et oublier la torpeur de l’ascension. Dormir à l’abri, oublier les montagnes si belles mais si terribles autour, savoir que nous les retrouverions dès que nous franchirions les pas de la porte, en attendant pouvoir fermer les yeux, tranquille.
Le refuge est en pierre. Il fait partie du site. Il est construit sur un épaulement rocheux, sur la ligne du col, à cheval entre les deux vallons. Au col, le vent balaye la neige et repousse le névé qui se forme en dessous. Les façades de pierre réverbèrent la chaleur. La neige fond plus vite à leur pied.
L’emplacement a été choisi à cause des conditions physiques. C’est l’endroit où la neige reste le moins longtemps. Le refuge est accessible depuis le chemin sans avoir à traverser d’obstacle. Installé sur une cassure du terrain, il est organisé sur deux niveaux. On entre dans le refuge d’hiver par le haut. Les chambres du refuge d’été sont en bas, face à la vue.
Le bâtiment est robuste. Il doit pouvoir passer plusieurs mois sans personne pour l’entretenir. La question du chantier est un sujet épineux. Les seuls matériaux disponibles sur place sont la pierre et l’eau. Nous proposons de les utiliser pour limiter l’héliportage. La cabane d’origine est construite de cette manière. Elle est faite d’un béton pauvre qui laisse ressortir les granulats. Lorsque l’on cligne des yeux, elle disparait dans le paysage. Nous proposons de réaliser le nouveau refuge de la même manière. L’intérieur est doublé en bois. Le mobilier est intégré aux parois. Le chantier se déroulera sur deux étés. Le premier été, une équipe de maçons montera pour terrasser et construire les murs. Le deuxième été, une équipe de charpentiers réalisera la toiture et aménagera l’intérieur.